Première rentrée pour le master

Première rentrée pour le Master dans un secteur scientifique en plein essor !Facultés et instituts

Le Master international de Bioacoustique (MoBI) a commencé le 15 septembre 2021 avec 20 étudiants internationaux venus d’Europe mais aussi des îles des Caraïbes ou du Japon. Cette nouvelle formation unique, à l’initiative de David Reby et Nicolas Mathevon, enseignants et chercheurs de l’Équipe ENES, répond à un besoin mondial de suivre l’évolution de la biodiversité. David Reby répond à nos questions.

Comment la rentrée se passe pour les étudiants du master ? 

La rentrée s’est extrêmement bien passée – Avec les étudiants, nous sommes allés dans les monts du Pilat, à la Maison de l’eau à Marlhes pour une première semaine combinant cours théoriques et travaux pratiques. Il a fait beau, voire très beau la plupart du temps, ce qui était essentiel pour la réussite d'une semaine en plein air, remplie de sessions de terrain dont le but était la découverte du matériel d’enregistrement et de diffusion sonore. Rien de tel qu’un cours du soir autour d’un feu de camp pour souder une promotion !

Quels sont les spécificités du master ? 

Le Master de Bioacoustique est enseigné exclusivement en anglais par des experts internationaux, avec plus de 40 intervenants venant des meilleurs laboratoires de bioacoustique de France et des quatre coins du monde. Les étudiants sont donc directement exposés aux thématiques et méthodes de recherche à la pointe de la discipline. Cela leur permettra également de rencontrer les chercheurs avec lesquels ils poursuivront peut-être leurs études lors de leur stage de master, de leur doctorat ou de leur postdoc. Les étudiants auront également l’opportunité de rencontrer des acteurs privés du domaine de la bioacoustique, qui travaillent par exemple dans des bureaux d’étude ou encore des fabricants de matériel de bioacoustique etc. lors d’une "Professional & technological fair” organisée en fin de trimestre. Ce Master est la formation que nous aurions rêvé de suivre lorsque nous nous sommes lancés dans l’aventure de la bioacoustique !



Nicolas Mathevon, enseignant et chercheur à l'UJM, entouré d'étudiants du Master Bioacoustique

À quels enjeux de société répond-il ? 

La formation répond à plusieurs enjeux de société : tout d’abord, la nécessité de former la prochaine génération de bioacousticiens. En effet, la bioacoustique est une discipline en plein essor, facilitée par des évolutions technologiques majeures comme la miniaturisation du matériel, l’intelligence artificielle, et qui répond à un champ d’investigation très large : comment mieux comprendre et interagir avec les animaux domestiques, comment surveiller leur bien-être, comment évaluer et surveiller la biodiversité, comment évaluer l’impact des activités humaines sur les populations animales, etc... Elle permet aussi bien entendu de mieux comprendre un pan entier de la vie sur notre planète qui reste inexploré : les animaux communiquent, de façon très diverse et souvent complexe. Pour autant, nous avons réussi à déchiffrer qu’une fraction de leurs multiples codes. Il n’est pas surprenant que ce domaine, où les découvertes continuent de foisonner, passionne de nombreux jeunes chercheurs, et attire la curiosité du grand public !


La première promotion du Master Bioacoustique

Qu'est-ce qui rend cette formation unique sur le plan national et international ? 

À notre connaissance c’est la seule formation spécialisée en bioacoustique au monde. Vu le nombre grandissant de projets de thèses incluant une forte dimension bioacoustique, il était devenu essentiel de créer un master donnant aux étudiants les outils théoriques et pratiques nécessaires à leur succès. Nous avons donc saisi l’opportunité de la réputation internationale de l’ENES, et de notre vaste réseau de collaboration pour créer cette formation d’excellence, qui a pour objectif de devenir un tremplin privilégié vers la recherche en bioacoustique.

Propos recueillis auprès de David Reby

Les étudiants de la première promotion du Master Bioacoustique témoignent :

Syam Nath (Trinidad & Tobago) :
« J’ai choisi le Master MoBI pour plusieurs raisons : l’équipe enseignante est composée d’un casting composé des plus grands chercheurs mondiaux en bioacoustique, les techniques et les exercices pratiques s'avéreront inestimables dans les projets futurs. Je suis également ravi de participer aux recherches menées au laboratoire de pointe ENES pour mon projet empirique ce semestre. La rentrée a été une expérience unique dans la campagne française où on a mis en pratique nos nouvelles connaissances sur le terrain. Je me sens chanceux de faire partie d'un programme très complet, grâce auquel je serai bientôt prêt à travailler dans une discipline passionnante et en plein essor. »

Mounia Kehy (France) :
« J’ai toujours été passionnée par les animaux depuis mon plus jeune âge. J’ai eu la chance de faire un stage au sein de l’équipe de recherche ENES, c’était naturel que je m’inscrive au Master MoBi. La première semaine a complètement répondu à mes attentes. J’ai rapidement intégré la promo d’étudiants passionnés, Nous avons commencé par découvrir ce qu’était un son, comment l’enregistrer, quel matériel utiliser. J’ai hâte d’en savoir plus sur la communication animale et sa fabuleuse diversité. »

Quentin Hamard (France) :
« Particulièrement intéressé par la recherche en biodiversité, le master de bioacoustique de Saint-Étienne m'a convaincu par son programme de formation. L’enseignement est de qualité avec des intervenants passionnés, du matériel de mesure pour chaque étudiant et une promotion à taille humaine. »

 

Publié le 28 novembre 2021